Le chien vit naturellement dans un groupe, qui est sa meute. Celle-ci communique selon le mode de la hiérarchie (dominant et dominé). Lorsque le chien intègre une famille, celle-ci devient sa nouvelle meute. Le maître doit alors assurer son rôle de dominant. Il peut éventuellement se faire aider par un professionnel qui a une formation d’éducateur comportementaliste canin, pour garantir une bonne éducation de son chien.

L’organisation de la hiérarchie dans la meute

Le chien vit naturellement en meute, qui a besoin d’être organisée pour qu’il n’y ait pas de conflits entre chiens. 

La meute est structurée selon le mode de la hiérarchie, comme chez le loup. Elle comprend un couple alpha (les dominants), un couple béta (les sous-dominants) et les individus oméga (les plus dominés). On distingue aussi les chiens adultes, et les chiots qui sont éduqués par le reste du groupe. Les chiens dominants sont dits leaders. Ils garantissent la paix dans la meute en veillant à faire respecter les règles de hiérarchie. Notons qu’une meute ne comprend pas plus de 10 chiens, comme chez le loup. 

Deux chiens de même sexe, ne peuvent être au même niveau de hiérarchie. Il y a toujours un dominant et un dominé. Dans les cas problématiques, un combat entre les deux chiens permettra de déterminer le dominant. 

Un chien dominant à des prérogatives concernant les repas, la gestion de l’espace, et les contact avec les membres de la meute, y compris la sexualité. Généralement, elles sont respectées avec une attitude type du chien dominant: membre raidis, regard en ligne sur le dos des autres chiens, et grognement sourd. 

En famille, un chien reproduit le mode de vie de sa meute, et peut poser un problème d’agressivité si c’est un chien dominant. Il faut donc bien lui faire comprendre que c’est son maître qui est dominant. Dans ce cas de figure, l’aide d’un professionnel qui a une formation d’éducateur comportementaliste canin, peut être très utile pour apprendre au chien à se comporter correctement. Il faudra notamment lui apprendre les règles suivantes :

  • L’organisation des repas,
  • La gestion de l’espace,
  • La gestion des contacts.

L’organisation des repas 

Dans la meute, c’est le chien dominant qui mange le premier. Les autres attendent leur tour en le regardant manger. Si un chien fait la faute de s’approcher de la nourriture, il le chasse d’un grognement. Lorsqu’il est bien repu, il laisse les autres s’approcher pour manger. 

Lorsque le chien est en famille, il doit manger après ses maîtres qui sont dominants. 

 

La gestion de l’espace 

Le chien dominant contrôle l’espace. Il se couche dans un endroit où il peut observer les autres chiens de la meute. C’est à lui qu’incombe la surveillance des chiens qui sortent de la meute ou qui y entrent. Et il a horreur que des chiens désertent la meute. 

En famille, cela se traduit par un chien qui déteste rester seul enfermé, lorsque ses maîtres sortent. 

 

La gestion des contacts 

Le chien dominant a l’initiative des contacts tels que les jeux ou les saillies. Par contre, un chien dominé n’a pas le droit de prendre l’initiative du contact avec un chien dominant. 

En famille, il faut que ce soit le maître qui prenne l’initiative des contacts avec son chien. En aucun cas, ce dernier ne doit contrôler les contacts de son maître, ou avoir une attitude sexuelle envers lui. 

 

Comment faire respecter la hiérarchie ?

Un chiot qui embête sa mère ou ses frères, dans une meute, est pris par la peau du cou et secoué ou mis sur le dos. En famille, le même procédé doit être utilisé pour remettre en place un chiot qui dépasse ses limites. 

Pour les chiens adultes, lorsqu’ils dépassent leurs limites dans la meute, un grognement d’un chien plus élevé que lui dans la hiérarchie, le remet en place. 

En famille, on peut utiliser le même type de punition si le chien dépasse ses limites autorisées : on peut par exemple, le renvoyer se coucher dans son panier, qui doit être dans un coin tranquille, loin des lieux de passage des membres de la famille. L’ordre doit être donné en se comportant en maître dominant.